LES BIENFAITS DE L'ECRITURE
Quels sont les bienfaits de l’écriture ?
D’une façon générale, avec ou sans l’aide d’un biographe, l’écriture a de nombreuses vertus :
- un sentiment de libération, d’allègement
- une façon de mieux se connaitre et donc de mieux se comprendre
- une mise à distance qui permet de prendre du recul sur sa propre vie
- un nouveau regard sur son parcours
- une prise de conscience de certains évènements ou sentiments qui reviennent à la surface en écrivant alors qu’on pensait avoir tourné définitivement la page
- un nouvel éclairage sur sa vie
- une meilleure vision du présent et de l’avenir à partir de son passé
- etc...
Dans quelles circonstances faire appel à un biographe ?
Même si nous n’avons jamais franchi le pas, il est fort probable qu’une grande partie d’entre nous ait envisagé un jour de
mettre par écrit ce qui lui tenait à cœur. Si j’en crois certaines statistiques, les femmes seraient d’ailleurs plus nombreuses à avoir réalisé ce souhait, notamment sous la forme d’un journal intime. C’est souvent une façon d’y voir plus clair dans sa propre vie. « Mettre sur le papier des choses lourdes à porter », « écrire pour me sentir plus léger », sont des expressions qui reviennent souvent. L’
écriture permettrait ainsi de
se libérer de souvenirs douloureux qui encombrent la mémoire.
Certaines personnes ont choisi de confier leur
récit à un biographe. Elles veulent écrire soit pour elle-même ou leurs proches, soit avec l’intention de publier sous la forme d’un témoignage. Mais pourquoi choisir de faire appel à un biographe ? Les raisons peuvent être multiples : ne pas se sentir très à l’aise avec l’écriture, manquer de recul par rapport à sa propre vie, éprouver des difficultés pour rassembler ses souvenirs et organiser son récit, ne pas savoir comment s’y prendre pour écrire un livre et le publier, etc. Parfois aussi, il est plus facile de confier son récit à une personne neutre dont on est sûr qu’elle ne portera pas de jugement.
Ce que je peux vous apporter
Le biographe agit comme un révélateur. Il met à nu des sentiments, des émotions…
Je ne juge pas. Je ne porte pas d’appréciation. Je ne prends pas parti. Ce n’est pas seulement important pour mettre à l’aise mon interlocuteur, mais aussi pour rapporter les faits qui me sont confiés le plus objectivement possible.
Lors de l’entretien, je prête une oreille attentive mais je ne me contente pas d’écouter parler mon interlocuteur. Je ne le laisse pas parler dans le vide, j’interviens tout en laissant sa spontanéité s’exprimer. Je me mets à la place du lecteur en essayant de poser les bonnes questions, celles qui contribueront à clarifier et enrichir le récit. Si certains détails me paraissent importants pour la compréhension, je demande des précisions à mon interlocuteur. Bien entendu, il me répond uniquement s’il le souhaite.
- Une traduction fidèle du récit qui m’est confié
Une fois l’entretien enregistré, je le réécoute pour le mettre sur le papier. Je ne me contente pas de reproduire par écrit notre conversation, mais je fais un vrai travail d’écriture qui n’a rien à voir avec le langage parlé.
Dans la mesure du possible j’utilise les expressions et les mots de mon interlocuteur afin qu’il se reconnaisse entièrement lorsqu’il prendra connaissance de son récit. Derrière les mots, il doit retrouver les sentiments et les émotions qu’il aura souhaité me communiquer lors de notre entretien. En quelque sorte, je suis son interprète en reproduisant sur le papier le plus fidèlement possible tout ce qui m’a été confié à travers le langage parlé.
Une démarche en deux étapes
1) l’entretien avec le biographe
La qualité du récit dépendra de la qualité des entretiens. En tant qu’interviewer, j’en ai l’entière responsabilité. Je dois installer un climat de confiance afin que mon interlocuteur puisse s’exprimer avec une grande liberté mais aussi une grande spontanéité, sans la moindre autocensure. Je dois donc faire en sorte de lever les barrières qui gêneraient la fluidité d’un entretien.
Par exemple :
- La personne qui confie son récit doit pouvoir commencer son récit là où elle le souhaite, sans se soucier de l’ordre chronologique. Ainsi, rien ne lui interdit de commencer par la fin si cette partie du récit lui tient davantage à cœur. (l’ordre chronologique pourra toujours être rétabli par la suite)
- Afin de se libérer l’esprit, elle ne doit pas se préoccuper de l’intérêt de son récit pour d’éventuels lecteurs.
- La crainte de blesser telle ou telle personne ne doit pas être un obstacle à une narration libre et spontanée. (Si la personne qui confie son récit le juge nécessaire, son récit pourra être modifié lors de la seconde étape : la relecture)
- Elle ne doit pas non plus se soucier de la façon dont son récit sera perçu.(Encore une fois, il sera toujours possible d’apporter des corrections lors de la relecture.) …
2) la découverte du texte rédigé par le biographe
Les réactions sont très variées, il n’y a bien entendu pas de règles. A la relecture, chacun réagit à sa façon en fonction de sa personnalité. Certaines personnes ont parfois le sentiment de lire le récit de quelqu’un d’autre ou même un roman. Mais l’effet de surprise passé, elles se reconnaissent généralement. J’ai seulement noté les réactions les plus fréquentes à partir de ma propre expérience.
Le mieux est de reproduire certaines réflexions qui m’ont été faites après la lecture, sachant que le dénominateur commun à tous les lecteurs ou lectrices est une grande émotion.
« L’émotion a été si forte à la première lecture que j’ai dû marquer une pause ! »
« Cela m’a fait bizarre de lire ma propre vie, je ne me suis pas reconnu tout de suite, est-ce vraiment moi ? »
« En écrivant mon livre, j’ai pris conscience de mon parcours et cela m’a permis de mieux appréhender l’avenir »
« C’est étonnant, je n’arrête pas d’utiliser cette expression »
« Tiens, pourquoi j’ai donné tant d’importance à cet évènement, j’étais persuadée d’avoir tourné la page pour de bon ! »
« J’ai trouvé que j’étais dur avec moi, injuste même ! »
« Cela m’aide beaucoup à y voir plus clair, même si l’exercice est difficile »
« C’est très dur mais j’en avais besoin, l’important pour moi maintenant c’est de me reconstruire »,
Le plus souvent, d’autres souvenirs émergent à la relecture.
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